Des mois de luttes, de blocages, de manifs sauvages, de solidarité, pour en finir avec ces conditions de vies pourries, pour que tout le monde vive bien : nous sommes entrés en lutte et nous pouvons en être fiers.
Le mouvement est une force collective. Mais face aux juges, on se retrouve souvent seuls. Et c’est comme ça qu’ils veulent nous avoir : par l’isolement. En effet, ce que la répression cherche à casser ce sont nos liens, l’organisation de la lutte. De la même manière, ils ont attaqué les ronds points, ils cherchent à nous séparer par tous les moyens.
D’ailleurs, un point commun à beaucoup de procès, c’est qu’on nous reproche d’être ensemble dans la lutte : associations de malfaiteurs, groupement en vue de…, etc.
Mais nous pouvons nous défendre, être une force collective face à la justice : s’attaquer à l’un ou l’une d’entre nous c’est s’attaquer à tout le mouvement.
Les juges, les procureurs, et parfois aussi les avocats, racontent n’importe quoi, nous méprisent. Ils
agissent ainsi car ils défendent l’ordre social. Ils agissent ainsi car ils ont eu peur de perdre leur
statut de classe dirigeante.
Cette société de misère et d’exploitation, nous n’avons pas à rougir de vouloir la faire tomber. Nous sommes fiers de la lutte que nous menons depuis des mois : nous avons relevé la tête et les juges ne nous feront pas baisser les yeux. Nous ne les laisserons pas faire leur sale boulot dans l’ombre.
Nous appelons donc à organiser la résistance contre la répression. À occuper le terrain de la défense. À n’abandonner personne . Pour cela, nous proposons de créer partout des commissions de défense collective, afin de se défendre ensemble, de se mettre en lien et de se coordonner.
Les procès qui s’annoncent en automne sont autant de batailles à mener.
Toi, un ou une de tes camarades GJ passe en procès ?
Ne nous en remettons pas aveuglément aux avocats, ils sont des conseillers techniques, pas des représentants. Réfléchissons ensembles à des stratégies de défense.
Défendons le mouvement.
Pour libération de tous les gilets jaunes enfermés et contre la prison, la police et la justice de classe.
Vive la révolution.
5 octobre : journée de manifs et d’actions pour les prisonniers & affirmer notre soutien à toutes les personnes en procès.
Appel issu des rencontres contre la répression, organisée à Toulouse des 6 & 7 juillet 2019