Rassemblement contre l’extrême droite

Rassemblement contre l’extrême droite

Dimanche 9 janvier à 14h place des martyrs, Alès

Contre l’extrême droite,

C’est dans la rue qu’ça s’pass !!!!

L’extrême droite s’agite particulièrement depuis quelques années.

Elle a tenté de noyauter le mouvement des Gilets Jaunes, mais ses sbires se sont fait virer presque partout (et à Alès, c’est sûr !). Ces mêmes groupes, allant des hooligans à l’Action Française, en passant par la Ligue du Midi, du Conseil National de Transition au RN et bien entendu Zemmour, se sont frottés de différentes manières au mouvement anti-pass. Certains ont attaqué physiquement des groupes présents dans les manifs (Montpellier, Toulouse, Lyon), d’autres les ont infiltrés et manipulés.

Avec l’approche des élections présidentielles et la propulsion de Zemmour, l’appel des sirènes se fait assourdissant : il faut battre l’extrême droite par les urnes !

Or, tant que la société reposera sur des bases capitalistes, d’injustices sociales et économiques, il y aura de l’extrême droite !

Le capitalisme nourrit l’extrême droite : il en a besoin, le racisme est son outil de division des travailleurs et des précaires pour faire perdre toute conscience de classe.

Et l’extrême droite se nourrit du capitalisme : elle sait que le capitalisme est prêt au fascisme pour préserver ses intérêts économiques si le risque de soulèvement de masse lié à la paupérisation, qu’il induit lui-même par sa recherche de profit infini, se fait sentir. Le capitaliste Bolloré et son empire médiatique en soutien inconditionnel de Zemmour en est une parfaite illustration.

La démocratie représentative n’a pas stoppé la gangrène de l’augmentation du chômage, de l’appauvrissement des travailleurs, des étudiants, des retraités…les inégalités perdurent, les perspectives d’avenir sont toujours plus noires, les gens sont atomisés, cherchent un responsable et l’étranger, l’immigré leur est servi sur un plateau TV…

En attendant, la droite profite de la division de l’extrême droite grâce au phénomène Zemmour et la gauche tente de se refaire une légitimité sous couvert d’un antifascisme qui ne remet rien en question sur les fondements d’une société inégalitaire.

Face à ce constat !

Seule la lutte contre le capitalisme au quotidien et dans la rue, a du sens !!!

Le mouvement des Gilets Jaunes a montré que les personnes qui se trompaient d’ennemis, pouvaient dans la lutte, comprendre que l’ennemi n’est pas l’étranger. Qu’au contraire, nous sommes tous des exploités du système capitaliste à l’échelle mondiale !

Notre force et nos intérêts communs de travailleurs et de chômeurs sont les seuls remparts face à l’extrême droite !!

 

Derrière le fascisme se cache le capital,

la lutte antifasciste est internationale !!

 

Exploité.e.s Enervé.e.s

exploitesenerves@riseup.net

Tract ici : 9 Janvier Tract A5.2

Gilets Jaunes, gardons l’autonomie de notre lutte !

Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement sans chef et sans représentant. Depuis le 17 novembre, nous nous sommes soulevés de manière spontanée et autonome, provoquant une situation quasi-insurrectionnelle en novembre et en décembre. Ce sont ces caractéristiques qui ont fait la force de notre combat !

En prenant conscience que nos revenus stagnent ou baissent, que les prix, et en particulier le prix du carburant, rognent nos salaires, nos allocations, nos retraites, la révolte a pris de la force.

Cette révolte qui a réuni des franges importantes de travailleurs, de retraités, de chômeurs, de autoentrepreneurs…, bref des exploités, ne revendiquait rien d’autre que de vivre mieux. Et les formes qu’elle a prises passent par le refus des partis et des syndicats (mais pas des syndiqués).

Aujourd’hui, le mouvement est dans une phase de reflux, et avec les élections qui arrivent, les partis politiques tentent de récupérer notre lutte. Les partis de gauche (France Insoumise, PCF, Parti de Gauche), les partis ou groupuscules d’extrême droite (RN, identitaires, UPR…), tous cherchent à mettre en avant tel ou tel gilet jaune perdu ou qui aspire à se faire mousser. Nous avons toujours refusé ces pseudo leaders et nous continuerons à le faire.

Certains gilets jaunes, parfois sincères, espèrent faire entendre nos voix dans ces élections en montant des listes jaunes. Ce qu’ils oublient, c’est que les élections ne sont que l’enterrement de la lutte. La campagne électorale pour les élections législatives de juin 1968, par exemple, a réussi à mettre fin à la grève générale et permis une vague réactionnaire. C’est aussi oublier comment fonctionne ce système. Le système capitaliste est dirigé par une classe sociale qui ne lâchera pas son pouvoir simplement. Si un parti réellement anticapitaliste arrivait au pouvoir, il serait renversé immédiatement ou il rentrerait dans le rang comme on l’a vu en Espagne avec Podemos (à la suite du mouvement des indignés) ou Syritza (à la suite des soulèvements en Grèce). Nous n’avons rien à attendre des élections ! La lutte que nous avons menée par son ampleur et sa force a fait reculer le gouvernement, mais elle a surtout fait réfléchir à deux fois Macron pour passer ses réformes en faveur des riches. S’ils repoussent la réforme des retraites, c’est en grande partie car il a peur d’un mouvement de grèves et de blocages radicaux tels qu’on a pu les faire.

Beaucoup pensent qu’il nous faut de l’unité, qu’il faut nous regrouper, que la convergence des luttes est nécessaire. Mais l’unité dans la lutte n’est pas la même chose que de chercher à regrouper les organisations de gôche, voire tous les partis d’opposition. L’unité des exploités dans la lutte est nécessaire mais se réunir avec des opposants qui font le jeu du pouvoir, des opposants qui ont toujours échoué et qui proclament leur pacifisme béat, cette unité-là n’a jamais mené nulle part. D’autant que ces organisations défendent leurs petits intérêts, critiquent notre lutte pour sa soi-disant « violence »… On l’a vu lors de la manifestation du 21 septembre à Paris. L’organisation Greenpeace et d’autres ont quitté la manifestation quand nos camarades se sont faits gazer, attaquer par la police… en dénonçant la violence des GJ ! Notre mouvement a toujours eu des moyens d’action divers, allant de la démonstration pacifiste à l’émeute et au sabotage. C’est cette richesse dans nos façons de lutter et le fait qu’on ne se soit pas séparé entre gentils manifestants et méchants casseurs qui fait notre force.

Alors, nous n’avons rien à attendre de toutes les organisations et partis politiques, nous n’avons rien à attendre des GJ qui se fourvoient dans un électoralisme mortifère pour la lutte. Il n’y a que nos combats qui peuvent faire reculer le gouvernement, l’État et la classe dominante.

Pour l’autonomie et la spontanéité du mouvement

Contre toute forme de récupération et d’électoralisme

Poursuivons et élargissons la lutte sans représentant

Assemblée des Gilets Jaunes d’Alès (mail : gj_ales@riseup.net, FB : GJ Alès)

Défense Collective GJ Cévennes Garrigue (mail : defcolgj@riseup.net, site : defensecollectivegj.noblogs.org)

PDF : Contre la récupération2