Compte rendu des procès suite à la manif nationale à Montpellier le 7 septembre
Sept personnes se sont retrouvées en GAV. Trois personnes ont été déférées pour être jugées en comparution immédiate. Une personne a demandé un délai pour préparer sa défense. Les deux autres ont accepté la comparution immédiate.
Un appel à rassemblement devant le TGI de Montpellier avait été fait en amont de la manifestation. Une trentaine de personnes est venue soutenir les personnes déférées, dont la plupart est entrée dans le TGI. Pas de banderole, ni de tract, ni de gilet jaune.
S. qui a fait une demande de délai pour préparer sa défense passera en procès le 14 octobre au TGI de Montpellier à 14h.
B. a été condamné pour participation à « un attroupement armé en vue de commettre des dégradations sur les biens et les personnes » et pour avoir participé à la dégradation de la voiture de la police municipale. Il écope de 210h de travaux d’intérêt général à réaliser dans les 18 mois, d’une interdiction de manifester en Occitanie pendant un an ainsi qu’un
e obligation de réparation envers la mairie (voiture de la police municipale), affaire renvoyée en civil le 16 mars 2020 (sic. the Fouquet’s Birthday)
. Il a été relaxé pour dissimulation du visage (masque chirurgical).
C. a été condamné pour participation à « un attroupement armé en vue de commettre des dégradations sur les biens et les personnes » et pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique » (flic). Il écope de six mois fermes sans mandat de dépôt et d’une interdiction de manifestation en Occitanie pendant un an.
Ce jour passait également en procès S. pour des faits remontant au 20 avril. Son affaire a été renvoyée au 6 octobre 2019 (TGI Montpellier à 14h) dans l’attente d’une expertise psychiatrique.
1. La plupart des dossiers est vide. La meilleure façon de se protéger soi-même ainsi que toutes les personnes avec qui nous luttons est de ne pas parler en GAV, quoi que nous ayons pu faire (interpellation en flagrance ou pas). Des photos de vous, présentées par les flics, ne constituent pas des preuves en soi. Elles le deviennent que si vous vous reconnaissez et avouez. Alors gardons le silence. Nous menons la vie dure à la police depuis des mois dans la rue, ne leur facilitons pas le travail une fois interpellé !
2. Il n’est pas vrai que c’est en passant aux aveux qu’on s’en sort mieux. Il suffit de lire tous les comptes rendus des procès GJ pour s’en convaincre !
3. Il est dégueulasse, pour sauver sa peau face à la justice bourgeoise, de se targuer d’être pacifiste. Aujourd’hui, je le suis peut-être mais pas sûr que je le sois toujours demain quand j’aurai perdu le peu de stabilité financière que j’ai. Notre mouvement est un mouvement de ras le bol alors respectons les pratiques de chacun, chacune.
4. On le répète encore et encore, mais c’est important. Lorsqu’un GJ passe en procès, ce n’est pas son problème personnel et individuel face à la justice, c’est une attaque de plus contre notre mouvement, c’est donc une attaque contre chacune, chacun d’entre nous !
La solidarité est notre arme. Soyons toujours plus nombreux devant les tribunaux pour soutenir nos compagnons de lutte interpellés.