Amendes à 781 euros

La répression prend des formes différentes suivant les moments, les endroits et les besoins de l’Etat. En ce moment, autour de Nîmes, de Remoulins et d’Alès de nombreux GJ reçoivent une amende de 750 et 31 euros d’amendes pour participation à manif interdite. En réalité, c’est une ordonnance pénale.

Nous conseillons de la contester systématiquement. Une lettre-type est en ligne ici.

Si vous avez reçu cette amende-ordonnance pénale contacter cette adresse : defcolgj@riseup.net avec une copie de l’ordonnance, une copie de l’enveloppe en A/R et une copie de votre carte d’identité. Nous réunissons les dossiers pour contester ces ordonnances en justice.

Des actions contre cette nouvelle répression seront annoncées prochainement.

 

Ecrire aux détenus Gilets Jaunes incarcérés

Un article de la DC Toulouse (ici) :

Certains détenus GJ ont accepté de rendre public leurs noms et numéros d’écrous. N’hésitez pas à leur écrire pour exprimer votre soutien – Mise à jour du 02 juin

L’adresse est la suivante :

MAISON d’ARRET de TOULOUSE SEYSSES
10 rue Danielle Casanova BP85
31603 MURET Cedex

Conseils d’écriture :

Pensez à mettre un destinataire au dos (nom, prénom, adresse).

Les courriers sont lus par l’administration pénitentiaire, faire attention à ce que vous écrivez.

Pensez à mettre enveloppes timbrées et du papier pour permettre aux détenus de répondre, mais aussi des jeux et des images. Le délai de réponse peut être long. Notez sur l’enveloppe ce qui se trouve dedans.

Présentation de groupes de soutien aux personnes incarcérées

  • Nous avons découvert, il y a peu, une page facebook de personnes qui s’organisent pour écrire aux détenus, leur envoyer des mandats… : « Un petit mot un sourire… ».

N’hésitez pas à aller voir leur page facebook.

  • Un autre site a attiré notre attention : Courrier parloir hélicoptère.

Présentation tirée du lien suivant : ici

Partageons nos experiences sur les groupes de soutien aux personnes incarcérées

Nous sommes un petit groupe de personnes qui avons et avons eu des proches incarcéré-es et on a rencontré des difficultés à communiquer avec elleux. Ca nous a amené à nous poser des questions sur les outils à mettre en place pour lutter contre l’isolement des personnes incarcérées. Ca nous a posé problème que ces outils ne soient pas là a l’avance (le temps passe pour les personnes en taule pendant que nous on galère à les soutenir), et donc on a voulu participer à développer/visibiliser ces outils.

Nous avons voulu nous renseigner sur les outils existants et les partager, afin de se renforcer mutuellement, et de contribuer toujours plus à la destruction de toutes les prisons.

Petite liste d’outils qui nous semblaient intéressants de mettre en place :

La rédaction de guides rapides adressés aux proches concernant le fonctionnement des prisons locales (par exemple à donner lors de procès aux proches de personnes condamnées à des peines de prison, aux autres proches présentes lors de parloirs) – exemple de Toulouse https://iaata.info/Brochure-a-destination-des-proches-de-personnes-emprisonnees-a-la-maison-d-3417.html

– Parler des émissions de radios existantes par lesquelles on peut s’adresser aux prisonnièr-es (Parloirs libres sur Radio Campus à Grenoble, Yoyo sur Canal Sud à Toulouse, etc)

– Mettre en place une adresse postale et une boîte aux lettres qui serait fournie aux détenu-es pour qu’iels puissent répondre aux courriers. Cela éviterait à la personne incarcérée de révéler à l’AP des informations sur son entourage et permettrait de correspondre avec des personnes sans adresse (en transmettant le courrier par mail)

– Permettre une aide matérielle aux détenu-es : vêtements, livres, cd, mandats (caisse anticarcérale)

– Faciliter les parloirs en indiquant des solutions d’hébergements pour les proches venant de loin

– Diffuser les adresses des prisonnièr-es qui souhaitent qu’on leur écrive – exemple de Toulouse, mouvement des gilets jaunes https://iaata.info/Ecrire-aux-detenus-Gilets-Jaunes-3444.html

– Participer et relayer les luttes contre les différentes taules qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur – Exemple du livre Feu au centre de rétention – janvier-juin 2008 – Des sans-papiers témoignent, éd. Libertalia.

– Brûler les prisons

Dans cet objectif, nous proposons aux différents collectifs qui contribuent à leur manière à lutter contre l’isolement carcéral, de partager leurs méthodes et expériences au travers d’un site auquel vous pouvez envoyer vos contributions par mail courrierparloirhelicoptere@riseup.net .

  • Nous vous rappelons aussi qu’il existe un collectif à Narbonne qui soutient les incarcérés suite aux incendies de péage : cool actif 11 : FB, site, mail.

 

  • Et enfin l’envolée qui travaille depuis des années à faire sortir la parole des détenus de la prison : site, mail.

Une super soirée théâtre

Le samedi 5 octobre, un apéro-théâtre a été organisé par le groupe antirépression de l’assemblée d’Alès. Cette soirée a été un succès, 70 à 80 personnes sont venues assistées à des improvisations, une pièce de théâtre, une table de presse, un concert de blues New Orleans et un bar. Nous remercions toutes ces personnes qui ont largement contribué à la caisse de solidarité (la cagnotte est toujours ouverte).

Journée d’action du 5 octobre pour la libération des prisonniers

En Occitanie, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes à l’occasion de l’appel à une journée nationale d’action pour la libération des prisonniers et contre la répression.

La défense collective GJ Cévennes-Garrigues a participé à un rassemblement devant la prison de Nîmes le vendredi 4/10 avec pour mot d’ordre : « Pour la libération des Gilets Jaunes enfermés et contre la police, la prison et la justice de classe ».

 

L’acte 47 à Montpellier a eu pour thème « contre la répression et pour la libération des prisonniers. Et une soirée théâtre pour la caisse de solidarité de l’assemblée GJ d’Alès a eu lieu le samedi 5/10 à la Grand Combe (près d’Alès). Un rassemblement a été tenté devant la prison de Villeneuve  les Maguelonnes sans succès.

A Perpignan, une manifestation nocturne a eu lieu avec la présence de la défense collective 66 (deux arrestations).

A Narbonne, des GJ et le collectif de soutien aux incarcérés se sont retrouvés sur un rond-point avec une banderole de soutien aux prisonniers. Le dimanche, une table de presses à ce sujet et un vide-grenier ont eu lieu.

Enfin, à Toulouse une manifestation a mis en avant les thématiques de cette journée d’action. La DC Toulouse a été active.

Un feu d’artifice a été lancé devant la prison de Saint-Sulpice près de Toulouse.

Ailleurs, à Amiens un rassemblement s’est tenu devant la prison, plusieurs banderoles exprimaient notre solidarité avec les prisonniers à  Rennes…

Garanties de représentation

Que sont les garanties de représentation ? Ce petit document indique clairement quels papiers officiels peuvent servir de garanties de représentation.

Ces garanties servent en cas de comparution immédiate ou de risque de prison préventive. En effet, à la suite d’une garde à vue, le procureur décide soit d’abandonner les poursuites, soit de poursuivre et une convocation est alors délivrée pour une date de procès ultérieure soit encore de déferrer la personne en comparution immédiate. Cette dernière option est fréquemment utilisée pour réprimer le mouvement des GJ, en particulier, lors des manifestations émeutières du samedi.

Nous conseillons vivement de demander un report de la comparution immédiate. Cela permet d’avoir le temps de préparer sa défense. Un jugement hâtif juste après une émeute mène la plupart du temps à de lourdes condamnations d’autant que dans ce cas, on a pas le temps de voir un avocat, de prendre connaissance du dossier et de préparer la défense avec son avocat. Nous avons constaté que les condamnations en comparution immédiate sont systématiquement beaucoup plus lourdes que lors d’un procès où on se défend.

Lorsque l’on demande un report de procès pendant une comparution immédiate, le juge décide si la personne est placée sous contrôle judiciare ou si elle est placée en détention préventive. Le juge se décide en fonction du risque que la personne poursuivie commette de nouveau le même fait et surtout de la possibilité que la personne disparaisse. Pour s’assurer de cela, le juge se base sur les garanties de représentation, c’est-à dire son intégration dans cette société (logement, revenus…). Le document suivant résume ces garanties :

Dans tous les cas, nous pensons qu’il vaut mieux faire un peu de préventive que beaucoup de prison avec une condamnation plus lourde !

Encore des amendes

Suite aux tentatives de reprise des ronds points sur Alès (les 18, 24 et 26 septembre) mais aussi sur d’autres villes (Nîmes, Remoulins…) de nouveau, les flics nous ont réprimé par des amendes. Un moyen de nous empêcher de manifester et d’agir. Après nous avoir invisibilisé par la destruction de nos cabanes, viré des ronds points, enlevé systématiquement la moindre affiche ou gilet jaune en décoration, voilà que le moindre de nos mouvements doit se payer !

Aujourd’hui plusieurs personnes sont convoqués pour une « audition contraventionnelle ». Il s’agit probablement outre le fait de nous coller cette amende, de nous faire parler. Ces convocations servent à nous faire peur et à obtenir des informations, peut être ne vaut-il mieux pas s’y rendre.  S’ils ont des éléments, ils nous mettrons en garde à vue (mais qu’ils viennent nous chercher), s’ils n’ont rien, n’allons pas leur servir la soupe ! Enfin, si c’est uniquement pour l’amende qu’ils l’envoient. La DC de Toulouse a déjà écrit un texte sur les convocations (voir ici).

D’autant que les arrêtés du 26 en particulier sont probablement illégaux (non publiés, non signés). Toutes ces mesures répressives sont donc à contester systématiquement. Voir pour les amendes ici.

Enfin, face à cette répression par le porte-monnaie, nous pensons qu’il faut réagir collectivement. N’hésitez pas à contacter la defcol pour nous informer des amendes que vous avez reçu, des recours effectués et des réponses reçues… Et pour s’organiser ensemble pour agir et contester.

 

Gilets Jaunes, gardons l’autonomie de notre lutte !

Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement sans chef et sans représentant. Depuis le 17 novembre, nous nous sommes soulevés de manière spontanée et autonome, provoquant une situation quasi-insurrectionnelle en novembre et en décembre. Ce sont ces caractéristiques qui ont fait la force de notre combat !

En prenant conscience que nos revenus stagnent ou baissent, que les prix, et en particulier le prix du carburant, rognent nos salaires, nos allocations, nos retraites, la révolte a pris de la force.

Cette révolte qui a réuni des franges importantes de travailleurs, de retraités, de chômeurs, de autoentrepreneurs…, bref des exploités, ne revendiquait rien d’autre que de vivre mieux. Et les formes qu’elle a prises passent par le refus des partis et des syndicats (mais pas des syndiqués).

Aujourd’hui, le mouvement est dans une phase de reflux, et avec les élections qui arrivent, les partis politiques tentent de récupérer notre lutte. Les partis de gauche (France Insoumise, PCF, Parti de Gauche), les partis ou groupuscules d’extrême droite (RN, identitaires, UPR…), tous cherchent à mettre en avant tel ou tel gilet jaune perdu ou qui aspire à se faire mousser. Nous avons toujours refusé ces pseudo leaders et nous continuerons à le faire.

Certains gilets jaunes, parfois sincères, espèrent faire entendre nos voix dans ces élections en montant des listes jaunes. Ce qu’ils oublient, c’est que les élections ne sont que l’enterrement de la lutte. La campagne électorale pour les élections législatives de juin 1968, par exemple, a réussi à mettre fin à la grève générale et permis une vague réactionnaire. C’est aussi oublier comment fonctionne ce système. Le système capitaliste est dirigé par une classe sociale qui ne lâchera pas son pouvoir simplement. Si un parti réellement anticapitaliste arrivait au pouvoir, il serait renversé immédiatement ou il rentrerait dans le rang comme on l’a vu en Espagne avec Podemos (à la suite du mouvement des indignés) ou Syritza (à la suite des soulèvements en Grèce). Nous n’avons rien à attendre des élections ! La lutte que nous avons menée par son ampleur et sa force a fait reculer le gouvernement, mais elle a surtout fait réfléchir à deux fois Macron pour passer ses réformes en faveur des riches. S’ils repoussent la réforme des retraites, c’est en grande partie car il a peur d’un mouvement de grèves et de blocages radicaux tels qu’on a pu les faire.

Beaucoup pensent qu’il nous faut de l’unité, qu’il faut nous regrouper, que la convergence des luttes est nécessaire. Mais l’unité dans la lutte n’est pas la même chose que de chercher à regrouper les organisations de gôche, voire tous les partis d’opposition. L’unité des exploités dans la lutte est nécessaire mais se réunir avec des opposants qui font le jeu du pouvoir, des opposants qui ont toujours échoué et qui proclament leur pacifisme béat, cette unité-là n’a jamais mené nulle part. D’autant que ces organisations défendent leurs petits intérêts, critiquent notre lutte pour sa soi-disant « violence »… On l’a vu lors de la manifestation du 21 septembre à Paris. L’organisation Greenpeace et d’autres ont quitté la manifestation quand nos camarades se sont faits gazer, attaquer par la police… en dénonçant la violence des GJ ! Notre mouvement a toujours eu des moyens d’action divers, allant de la démonstration pacifiste à l’émeute et au sabotage. C’est cette richesse dans nos façons de lutter et le fait qu’on ne se soit pas séparé entre gentils manifestants et méchants casseurs qui fait notre force.

Alors, nous n’avons rien à attendre de toutes les organisations et partis politiques, nous n’avons rien à attendre des GJ qui se fourvoient dans un électoralisme mortifère pour la lutte. Il n’y a que nos combats qui peuvent faire reculer le gouvernement, l’État et la classe dominante.

Pour l’autonomie et la spontanéité du mouvement

Contre toute forme de récupération et d’électoralisme

Poursuivons et élargissons la lutte sans représentant

Assemblée des Gilets Jaunes d’Alès (mail : gj_ales@riseup.net, FB : GJ Alès)

Défense Collective GJ Cévennes Garrigue (mail : defcolgj@riseup.net, site : defensecollectivegj.noblogs.org)

PDF : Contre la récupération2