Rassemblement contre l’extrême droite

Rassemblement contre l’extrême droite

Dimanche 9 janvier à 14h place des martyrs, Alès

Contre l’extrême droite,

C’est dans la rue qu’ça s’pass !!!!

L’extrême droite s’agite particulièrement depuis quelques années.

Elle a tenté de noyauter le mouvement des Gilets Jaunes, mais ses sbires se sont fait virer presque partout (et à Alès, c’est sûr !). Ces mêmes groupes, allant des hooligans à l’Action Française, en passant par la Ligue du Midi, du Conseil National de Transition au RN et bien entendu Zemmour, se sont frottés de différentes manières au mouvement anti-pass. Certains ont attaqué physiquement des groupes présents dans les manifs (Montpellier, Toulouse, Lyon), d’autres les ont infiltrés et manipulés.

Avec l’approche des élections présidentielles et la propulsion de Zemmour, l’appel des sirènes se fait assourdissant : il faut battre l’extrême droite par les urnes !

Or, tant que la société reposera sur des bases capitalistes, d’injustices sociales et économiques, il y aura de l’extrême droite !

Le capitalisme nourrit l’extrême droite : il en a besoin, le racisme est son outil de division des travailleurs et des précaires pour faire perdre toute conscience de classe.

Et l’extrême droite se nourrit du capitalisme : elle sait que le capitalisme est prêt au fascisme pour préserver ses intérêts économiques si le risque de soulèvement de masse lié à la paupérisation, qu’il induit lui-même par sa recherche de profit infini, se fait sentir. Le capitaliste Bolloré et son empire médiatique en soutien inconditionnel de Zemmour en est une parfaite illustration.

La démocratie représentative n’a pas stoppé la gangrène de l’augmentation du chômage, de l’appauvrissement des travailleurs, des étudiants, des retraités…les inégalités perdurent, les perspectives d’avenir sont toujours plus noires, les gens sont atomisés, cherchent un responsable et l’étranger, l’immigré leur est servi sur un plateau TV…

En attendant, la droite profite de la division de l’extrême droite grâce au phénomène Zemmour et la gauche tente de se refaire une légitimité sous couvert d’un antifascisme qui ne remet rien en question sur les fondements d’une société inégalitaire.

Face à ce constat !

Seule la lutte contre le capitalisme au quotidien et dans la rue, a du sens !!!

Le mouvement des Gilets Jaunes a montré que les personnes qui se trompaient d’ennemis, pouvaient dans la lutte, comprendre que l’ennemi n’est pas l’étranger. Qu’au contraire, nous sommes tous des exploités du système capitaliste à l’échelle mondiale !

Notre force et nos intérêts communs de travailleurs et de chômeurs sont les seuls remparts face à l’extrême droite !!

 

Derrière le fascisme se cache le capital,

la lutte antifasciste est internationale !!

 

Exploité.e.s Enervé.e.s

exploitesenerves@riseup.net

Tract ici : 9 Janvier Tract A5.2

Alès : comédie policière en 5 actes Ou la nouveauté des contraventions sans contrôle d’identité

Cinq habitants d’Alès, dans le Gard, passent au tribunal de police le 13/12 pour contester une contravention pour « rassemblement interdit sur la voie publique », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité. Leur dossier est vide à l’exception d’un complément d’information écrit par le commandant de police, truffé de mensonges et dans lequel il avoue ne pas avoir procédé à leur contrôle tout en essayant de les dénigrer. L’arsenal déployé pour réprimer toute contestation n’en finit pas de nous surprendre.

Non content de réprimer à tout-va, le gouvernement utilise le droit comme bon lui semble. Avec la crise de la Covid-19, une fois encore, de nouveaux pouvoirs sont donnés aux forces de l’ordre, cette fois pour faire régner l’état d’urgence sanitaire. Au mépris des libertés, du droit de manifester, toutes sortes de méthodes ont été utilisées pour punir ceux jugés perturbateurs du bon fonctionnement de leur gestion de crise. Comme mentionné à la page 13 du rapport d’Amnesty International de 2020, dans plusieurs villes de France comme Brest, Yonne, Foix, Millau, Thonon les Bains ; des contraventions ont été effectuées sans aucun contrôle d’identité et envoyées directement aux personnes verbalisées.

Alès est le théâtre d’une « tragi-comédie » bien représentative de ce pouvoir donné aux forces de l’ordre par l’Etat.

 

 

 

 

 

 

Acte I : le contrôle fictif

Cinq habitants du bassin alésien reçoivent des contraventions de 135 € pour « rassemblement interdit sur la voie publique dans une circonscription territoriale où l’état d’urgence est déclaré », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité ni le jour dit, ni au lieu-dit, en l’occurrence devant l’hôpital d’Alès le 04 juin 2020. Le budget de la production ne permettant certainement pas de dépêcher les meilleurs acteurs, à savoir les forces de l’ordre. Il convient de souligner que sur les cinq personnes verbalisées, l’une d’entre elles peut prouver qu’elle n’était pas présente aux abords de l’hôpital ce jour-là, attestation à l’appui.

Acte II : le dossier

Les contestations sont envoyées et refusées, les protagonistes demandent donc à être jugés auprès du tribunal de police. Deux d’entre eux sont convoqués le 11 octobre 2021. Après consultation de leur dossier, leur avocat constate qu’aucune preuve de contrôle de leur identité n’est apportée. Ni photos, ni vidéos, ni témoignages, ne figurent dans ces dossiers. Seule la phrase « relevons comme suit l’identité du contrevenant » y est annotée par l’agent verbalisateur dans le procès-verbal, sans préciser comment il a relevé cette identité.

Acte III : le tribunal

Ces deux personnes, actrices malgré elles de cette comédie, se retrouvent dans le décor de la salle d’audience pour jouer une scène dont l’ironie dépasse toute réalité. En effet, ils sont pris dans une parodie de justice bien rodée. Elle se joue notamment dans les tribunaux de police où le commissaire a le rôle de procureur. Sachant que les procès-verbaux ne sont pas suffisants, ce dernier demande un report de l’audience pour complément d’information. La décision du juge d’une nouvelle convocation le 13/12 clôt cette scène sur une touche humoristique qui n’aura échappé à personne.

Acte IV : le délire du commandant

L’avocat reçoit le complément d’information rédigé par le commandant qui a dressé les procès-verbaux. Ce serait la scène la plus hilarante de cette comédie si elle n’était pas inquiétante. On peut y lire une accumulation de propos tout aussi mensongers les uns que les autres. Le commandant décrit une scène qui n’a existé que dans son imagination. Il prétend que des individus ont appelé à un rassemblement devant l’hôpital d’Alès, alors que le syndicat FO était à l’origine de cet appel. Il prétend qu’il était responsable du service d’ordre d’une manifestation interdite, alors que ce rassemblement avait été annulé par les organisateurs quelques jours avant. Il prétend qu’une frange des manifestants, très connue de son service comme appartenant à la mouvance « anarcho-libertaire », notons le pléonasme, a poursuivi le rassemblement par une opération dite « escargot » sur la rocade. On peut se demander si Monsieur le commandant n’est pas victime d’hallucinations. La saison de ramassage des escargots étant interdite à cette époque, il se peut que ces gastéropodes se soient déplacés librement ce jour-ci. Mais peut-on les confondre avec ces prétendus manifestants ? S’agirait-il d’une bavure policière ? Il poursuit en affirmant qu’ « aucun contrôle d’identité n’a été effectué, d’une part parce que ces personnes sont très connues de nos services (…), et d’autre part parce qu’elles ne présentent jamais la moindre pièce d’identité, expliquant qu’elles connaissent leurs droits après avoir suivi le stage de désobéissance civile ». Cette phrase, désopilante, souligne le ridicule de la situation, à la plus grande joie du public mais aussi de l’avocat qui voit là un aveu de l’agent verbalisateur quant à son incompétence à procéder aux relevés d’identité nécessaires à la rédaction du procès-verbal. Le commandant affirme également que l’identité de trois personnes a été confirmée par l’identification de leur véhicule. Les hallucinations le poursuivent car l’un d’entre eux n’avait plus de véhicule depuis plusieurs décennies. Le commandant conclut en calomniant sur deux des verbalisés, les qualifiant de « leaders de la mouvance anarcho-libertaire », notons l’oxymore. Tout en affirmant qu’il a déjà procédé à leur interpellation alors qu’un tel événement ne s’est jamais produit. A la fin de l’acte, ces deux personnes apprennent qu’elles sont également convoquées le 13/12.

Acte V : Le 13/12

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal pour protester contre ces abus et soutenir les inculpés. Munis d’antennes et de coquilles d’escargots, ils ont battu le pavé au rythme des gastéropodes, pour informer les alésiens de la comédie qui se déroulait dans la salle d’audience et tourner en dérision la fable inventée par le commandant pour se couvrir.

De nouveau acteurs ont été recrutés pour cette scène : la BAC de Nîmes, d’Alès et la police nationale, leur mission : garder un œil sur ces gastéropodes agités autour du tribunal.

Le juge a entendu les accusés, l’avocat, les témoins et le commissaire dans le rôle de procureur. Le magistrat s’est autorisé, à plusieurs reprises, à ironiser sur cette affaire, notamment lorsqu’il notait les incohérences dans le témoignage du commandant.

A la fin de cet acte, le commissaire a requis 300€ d’amende pour chaque accusé. Le juge, estimant certainement que la comédie n’avait pas assez duré, a annoncé le délibéré pour le 7 février 2022.

Nous nous interrogeons sur ce nouveau pouvoir qu’auraient les forces de l’ordre de verbaliser des personnes sans même avoir vérifié leur identité, simplement parce qu’ils l’ont décidé, mais aussi capables d’écrire de telles inepties alors qu’ils sont assermentés. Certes, ce procédé n’est pas nouveau. Il a été bien rodé depuis des années dans les quartiers populaires, où la répression et la violence policière s’exercent quotidiennement. Où les condamnations se décident dans des procès révélant le véritable rôle de la justice, défenseur de l’État et des intérêts de la classe dominante face aux classes sociales défavorisées, jugées dangereuses car potentiellement révoltées et donc réprimées. Nous constatons une fois de plus avec cette affaire, que les luttes et mouvements sociaux font peur aux gouvernements, à leurs sbires et aux capitalistes. Peur de perdre leur pouvoir, peur de perdre leurs privilèges, peur d’un soulèvement massif qui ébranlerait leur monde basé sur l’exploitation d’une classe par une autre.

Pour qu’une telle chose n’arrive pas, leurs outils répressifs sont bien rodés : policiers, judiciaires et financiers. La répression subie par le mouvement des gilets jaunes en fut un triste exemple. Combien de manifestants gazés, mutilés, tabassés ? Combien d’emprisonnés ? Combien d’amendes, d’ordonnances pénales à l’encontre de personnes déjà acculées financièrement ? Parce qu’elles ont eu le courage de se lever, de dire stop à un système qui profite toujours aux mêmes ! Les pleins pouvoirs sont donnés à des policiers qui peuvent inventer des histoires tout droit sorties de leur imagination. L’État veut nous acculer pour nous faire taire ! Mais il ne fait que renforcer la nécessité des luttes pour la justice sociale et la liberté.

Alès : comédie policière en 5 actes

Ou la nouveauté des contraventions sans contrôle d’identité

Cinq habitants d’Alès, dans le Gard, passent au tribunal de police le 13/12 pour contester une contravention pour « rassemblement interdit sur la voie publique », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité. Leur dossier est vide. L’arsenal déployé pour réprimer toute contestation n’en finit pas de nous surprendre.

Non content de réprimer à tout-va, le gouvernement utilise le droit comme bon lui semble. Avec la crise de la Covid-19, une fois encore, de nouveaux pouvoirs sont donnés aux forces de l’ordre, cette fois pour faire régner l’état d’urgence sanitaire. Au mépris des libertés, du droit de manifester, toutes sortes de méthodes ont été utilisées pour punir ceux jugés perturbateurs du bon fonctionnement de leur gestion de crise. Comme mentionné à la page 13 du rapport d’Amnesty International de 2020 « Arrêté·e·s pour avoir manifesté :la loi comme arme de répression des manifestant·e·s pacifiques en France », dans plusieurs villes de France comme Brest, Yonne, Foix, Millau, Thonon les Bains, des contraventions ont été effectuées sans aucun contrôle d’identité et envoyées directement aux personnes verbalisées.

Alès est le théâtre d’une « tragi-comédie » bien représentative de ce pouvoir donné aux forces de l’ordre par l’Etat.

Acte I : le contrôle fictif

Cinq habitants du bassin alésien reçoivent des contraventions de 135 € pour « rassemblement interdit sur la voie publique dans une circonscription territoriale où l’état d’urgence est déclaré », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité ni le jour dit, ni au lieu-dit, en l’occurrence devant l’hôpital d’Alès le 04 juin 2020. Le budget de la production ne permettant certainement pas de dépêcher les meilleurs acteurs, à savoir les forces de l’ordre.

Acte II : le dossier

Deux contestations sont envoyées et refusées, les protagonistes demandent donc à être jugés auprès du tribunal de police. Deux d’entre eux sont convoqués le 11 octobre 2021. Après consultation de leur dossier, leur avocat constate qu’aucune preuve de contrôle de leur identité n’est apportée. Ni photos, ni vidéos, ni témoignages, ne figurent dans ces dossiers. Aucune précision n’est donnée sur la façon dont les identités ont été relevées.

Acte III : le tribunal

Les deux acteurs de cette comédie, se retrouvent dans le décor de la salle d’audience pour jouer une scène dont l’ironie dépasse toute réalité. En effet, ils sont pris dans une parodie de justice bien rodée qui se joue dans les tribunaux de police, le commissaire ayant le rôle de procureur. Sachant que les procès-verbaux ne sont pas suffisants, ce dernier demande un report de l’audience pour complément d’information. La décision du juge d’une nouvelle convocation au 13/12 clôt cette scène sur une touche humoristique qui n’aura échappé à personne.

Acte IV : le délire

L’avocat reçoit le complément d’information rédigé par le commandant qui a dressé les procès-verbaux. Ce serait la scène la plus hilarante de cette comédie si elle n’était pas inquiétante. Les détails croustillants ne peuvent être divulgués avant le procès mais lorsqu’ils pourront être rendus publics, ils ne manqueront pas de corroborer l’idée que la police peut sciemment mentir afin de justifier ses actes. Une chose est sûre, elle ne se dédit jamais, quitte à s’empêtrer dans le ridicule…

Acte V : Le 13/12

Cet acte n’est pas encore écrit puisqu’il se jouera lors du procès de ces quatre personnes au centre d’une comédie bien malgré eux.

Nous nous interrogeons sur ce nouveau pouvoir qu’auraient les forces de l’ordre de verbaliser des personnes sans même avoir vérifié leur identité, simplement parce qu’ils l’ont décidé, mais aussi capables d’écrire des inepties alors qu’ils sont assermentés. Certes, ce procédé n’est pas nouveau. Il a été bien rodé depuis des années dans les quartiers populaires, où la répression et la violence policière s’exercent quotidiennement. Où les condamnations se décident dans des procès révélant le véritable rôle de la justice, défenseur de l’État et des intérêts de la classe dominante face aux classes sociales défavorisées, jugées dangereuses car potentiellement révoltées et donc réprimées. Nous constatons une fois de plus avec cette affaire, que les luttes et mouvements sociaux font peur aux gouvernements, à leurs sbires et aux capitalistes. Peur de perdre leur pouvoir, peur de perdre leurs privilèges, peur d’un soulèvement massif qui ébranlerait leur monde basé sur l’exploitation d’une classe par une autre.

Pour qu’une telle chose n’arrive pas, leurs outils répressifs sont bien rodés : policiers, judiciaires et financiers. La répression subie par le mouvement des gilets jaunes en fut un triste exemple. Combien de manifestants gazés, mutilés, tabassés ? Combien d’emprisonnés ? Combien d’amendes, d’ordonnances pénales à l’encontre de personnes déjà acculées financièrement ? Parce qu’elles ont eu le courage de se lever, de dire stop à un système qui profite toujours aux mêmes ! Les pleins pouvoirs sont donnés aux policiers, qui peuvent inventer les histoires les plus rocambolesques pour se justifier. L’État veut nous acculer pour nous faire taire ! Mais il ne fait que renforcer l’idée que les luttes pour la justice sociale et la liberté sont plus que jamais nécessaires.

 

Rassemblement et conférence de presse

le 13 /12 à 8h30 devant le tribunal d’Alès.

 

Rassemblement le 13/12 devant le tribunal d’Alès

Le 13.12 devant le tribunal d’Alès à 8H30, allons soutenir nos camarades qui passent au tribunal de police pour contester des contraventions infligées sans contrôle d’identité !!

Le gouvernement utilise le droit comme bon lui semble…

Quand cinq habitants du bassin alésien reçoivent des contraventions de 135 € pour « rassemblement interdit sur la voie publique… », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité, nous nous interrogeons sur ce nouveau pouvoir que semblent avoir les forces de l’ordre.

Les flics verbalisent des personnes simplement parce qu’ils l’ont décidé. Ils justifient leurs actes (en l’occurrence, dans l’affaire qui nous concerne, l’absence de contrôle d’identité) par des calembredaines et autres coquecigrues. Celles-ci sortent tout droit de leur imagination alors que — faut-il le rappeler — ils sont assermentées…

Certes, ces procédés ne sont pas nouveaux. Ils font partie d’un arsenal rodé depuis des années dans les quartiers populaires, où la manipulation de la vérité, la répression et la violence policière s’exercent au quotidien en toute impunité.

De plus, sur les bancs des tribunaux, les condamnations prononcées révèlent le véritable rôle de la justice : se mettre au service de l’État et des intérêts de la classe dominante, toujours au détriment des classes sociales défavorisées.

Nous constatons une fois de plus avec cette affaire que les mouvements sociaux font peur au gouvernement. Face à cette peur, ses outils répressifs, bien huilés, sont la matraque, l’amende et la prison. L’État veut nous acculer pour nous faire taire. Mais il ne fait que renforcer l’idée que les luttes pour la justice sociale et la liberté sont plus que jamais nécessaires.

Garanties de représentation – le retour – avril 2021

Suite à plusieurs demandes, nous republions ici l’article sur les garanties de représentation.

Que sont les garanties de représentation ? Ce petit document indique clairement quels papiers officiels peuvent servir de garanties de représentation.

Ces garanties servent en cas de comparution immédiate ou de risque de prison préventive. En effet, à la suite d’une garde à vue, le procureur décide soit d’abandonner les poursuites, soit de poursuivre et une convocation est alors délivrée pour une date de procès ultérieure soit encore de déferrer la personne en comparution immédiate. Cette dernière option est fréquemment utilisée pour réprimer le mouvement des GJ, en particulier, lors des manifestations émeutières du samedi.

Nous conseillons vivement de demander un report de la comparution immédiate. Cela permet d’avoir le temps de préparer sa défense. Un jugement hâtif juste après une émeute mène la plupart du temps à de lourdes condamnations d’autant que dans ce cas, on a pas le temps de voir un avocat, de prendre connaissance du dossier et de préparer la défense avec son avocat. Nous avons constaté que les condamnations en comparution immédiate sont systématiquement beaucoup plus lourdes que lors d’un procès où on se défend.

Lorsque l’on demande un report de procès pendant une comparution immédiate, le juge décide si la personne est placée sous contrôle judiciare ou si elle est placée en détention préventive. Le juge se décide en fonction du risque que la personne poursuivie commette de nouveau le même fait et surtout de la possibilité que la personne disparaisse. Pour s’assurer de cela, le juge se base sur les garanties de représentation, c’est-à dire son intégration dans cette société (logement, revenus…). Le document suivant résume ces garanties :

Dans tous les cas, nous pensons qu’il vaut mieux faire un peu de préventive que beaucoup de prison avec une condamnation plus lourde !

LE NUMERO DE LA DC Change encore 07.55.15.11.74

Attention, notre numéro change de nouveau, il faut appeler celui-ci à présent : 07.55.15.11.74

Le numéro est joignable en général lorsque des actions ou des manifestations ont lieu. En dehors de ces moments, laisser un message vocal, un sms ou un mail à defcolgj@riseup.net.

Bonnes luttes à tous

La DC Cévennes Garrigues

NOUVEAU NUMERO DEFCOL

ATTENTION changement de numéro de téléphone Defcol GJ Cévenes Garrigues !

Notez bien le nouveau : 07.54.57.94.22

Le téléphone sera allumé demain pour la legalteam de la défense collective. Que ce soit sur Nîmes, Alès ou Montpellier, n’hésitez pas à appeler en cas d’arrestation.

Journée du 12/09 et défense collective

Alès :

Les Mages :

Lunel :

Nîmes:

Remoulins :

A l’approche du #12septembre, n’oublie pas de préparer ton dossier de garantie de représentation avant de partir.

Pense à le remettre à une personne de confiance et qui ne se déplace pas ce jour-là (et qui a le contact de la défense collective ou de tout autre legal team). Tu peux aussi envoyer ton dossier directement à la Défense collective (defcolgj@riseup.net).

La ligne de la legalteam DC sera ouverte toute la journée : 07.54.57.94.22. N’hésite pas à appeler si ton voisin, ton pote, un autre manifestant… se fait embarquer. Pense à noter le nom de la personne si possible, le lieu de l’arrestation, l’heure, qui l’a arrêté… Attention de ne pas trop en dire sur ce qu’aurait pu faire la personne arrêtée !

Et toujours comme conseils en cas de GAV :

-Crier son nom au moment de l’arrestation

-Ne rien avoir à déclarer quelques soient les pressions (sache que l’immense majorité des cas depuis le début du mouvement GJ, les condamnations se basent uniquement sur les déclarations en Garde-à-vue.

-Demander un avocat et un médecin

-En cas de poursuite, refuser la comparution immédiate (on est jugé à la va-vite sans pouvoir se préparer), mais attention il faut avoir des garanties de représentation pour éviter la prison préventive.

Plus de conseils ici et .

Bonne journée de lutte, force et courage

La DC

Communiqué Annulation Ordonnances Pénales

Communiqué en PDF

Communiqué en JPG :

LA LUTTE PAIE !

ANNULATION DES ORDONNANCES PÉNALES A 781 EUROS !

Courant octobre 2019, nous avons été nombreux à recevoir des ordonnances pénales nous condamnant à payer 781 euros (dont 31 euros de frais de justice) après jugement pour participation à une manifestation interdite, les 15 juin et 22 juillet 2019 (voir https://defensecollectivegj.noblogs.org/post/2020/08/05/communique-de-presse-ordonnances-penales/).

Dès la réception de ces ordonnances, nous avons décidé de proposer aux personnes concernées de se défendre collectivement face à cette décision de justice (rappel : qu’est-ce que la défense collective ? https://defensecollectivegj.noblogs.org/).

Pour la Justice, seule existe la responsabilité individuelle et il est impossible de faire un recours collectif pour des condamnations, même si ce sont les mêmes ! Et ce n’est pas par hasard : en individualisant les affaires, l’État nous isole, nous rend plus vulnérables, plus fragiles face au rouleau compresseur de sa justice, et rend beaucoup plus compliqué la mise en place de la solidarité en tentant notamment de nous mettre en concurrence les uns face aux autres, en complexifiant les procédures, etc.

Malgré tout, une quarantaine de personnes ont souhaité s’engager dans une défense collective.

Donc, une quarantaine de procédures ouvertes et une quarantaine de dossiers à suivre !

Après prise de contact avec des avocats, et constatation d’un vice de procédure important qui pouvait annuler celles-ci, nous avons formulé un premier recours contre ces ordonnances pénales.

Réponse : un avis de poursuite avant saisie par huissier ! Là encore, sans notification des voies de recours ! Aucune prise en compte des démarches que nous avions engagées, pire encore : certaines personnes ont même reçu un avis de poursuite avant saisie sans avoir reçu la condamnation d’origine !

Nous avons alors mandaté une avocate, seule possibilité légale de faire un recours hiérarchique, et de ce fait, seule possibilité pour nous de faire constater l’irrégularité de ces pratiques, et de faire annuler les ordonnances pénales.

Mais le passage en force a continué et malgré la quarantaine de recours hiérarchiques déposés, le 11 juillet les saisies sur nos comptes ont commencé !

Cela montre bien jusqu’où la Justice, au service de l’État, est prête à aller pour écraser tout mouvement de révolte et de contestation : il faut réprimer à tous les niveaux, y compris financièrement, et peu importe le cadre légal ! Avec la complicité des banques, des personnes se sont vues retirer 781 euros sur leur compte, ne leur laissant rien pour vivre, les mettant à découvert. Là encore, des personnes se sont même vues retirer cette somme importante sans jamais avoir reçu d’ordonnance pénale !!!

Mais nous ne nous sommes pas avoués vaincus, et avons continué à nous battre. Des recours ont été à nouveau formulés contre ces saisies.

Il y a quelques jours, nous avons appris que les ordonnances pénales étaient annulées, sur la base des premiers recours que nous avions formulés, par rapport aux voies de recours manquantes.

Toutes les ordonnances pénales sont annulées, et toutes les personnes qui ont été prélevées vont être remboursées !

Parce que nous n’avons rien lâché et avons refusé, à une quarantaine, de payer ces condamnations sans rien dire, que nous nous sommes groupés et que nous nous sommes battus ensemble, nous avons fini par faire annuler ces ordonnances pour tous, malgré l’acharnement de la Justice.

En plus de faire baisser le montant des frais de procédure, se grouper nous a permis de ne pas se décourager, de ne pas renoncer et de nous soutenir les uns les autres, et cela est fondamental pour ne pas baisser les bras.

Face à l’ennemi, cela nous a aussi permis de montrer une détermination sans faille, solide et plus importante que lorsqu’on reste seul face à la répression : recevoir une quarantaine de recours en peu de temps, cela n’est pas la même chose que recevoir quelques recours épars. Le Tribunal, au bout d’une quinzaine de recours hiérarchiques reçus, s’est affolé, de même, le Trésor Public a arrêté les prélèvements, recevant chaque jour de nouvelles lettres de contestation, grâce notamment à la disponibilité et à la réactivité de l’avocate que nous avions mandatée … et tout cela a fini par payer !

C’est en utilisant les armes de l’ennemi, les armes juridiques que nous avons obtenu l’annulation, mais aussi par nos mobilisations dans la rue. Comme le 05/11/2019 lorsque pendant un rassemblement appelé par les GJ de Nîmes et auquel s’était joint la défense collective, nous avons brûlé nos amendes et nos ordonnances pénales devant la préfecture de Nîmes (voir: https://defensecollectivegj.noblogs.org/post/2019/11/09/cr-rassemblement-du-5-11-contre-les-amendes/).

Les personnes engagées dans la défense collective contre ces ordonnances pénales ont eu chacune des frais d’avocats à payer, pour financer les recours, frais qui ont été négociés à la baisse par la Défense Collective Cévennes Garrigues mais qui restent importants tout de même. Les caisses de solidarité de la défense collective et de l’assemblée de Nîmes vont participer à alléger ces frais, mais il reste possible, notamment pour les personnes qui vont bénéficier de l’annulation des ordonnances pénales, d’aider financièrement en participant aux frais, pour cela, il suffit de prendre contact avec la Défense Collective GJ Cévennes Garrigues par mail : defcolgj@riseup.net .

La Solidarité et la détermination sont des armes !

Ce sont nos armes les plus efficaces face à la répression !

Continuons la lutte, déterminés et solidaires, pour un monde meilleur !

Communiqué de Presse – Août 2020

Une nouveauté nationale; des contraventions sans verbalisateur !

Les mouvements sociaux ont toujours fait peur aux gouvernements successifs. Peur de perdre leur pouvoir, peur de perdre leurs privilèges, peur d’un soulèvement massif qui ébranlerait leur monde basé sur l’exploitation d’une classe par une autre.

Pour faire face à cette peur, leurs outils répressifs sont bien rodés. Outils policiers, judiciaires et financiers. Le mouvement des gilets jaunes en fut un bel exemple. Combien de manifestants gazés, mutilés, tabassés ? Combien d’emprisonnés ? Combien d’amendes, d’ordonnance pénales à l’encontre de personnes déjà acculées financièrement ? Parce qu’elles ont eu le courage de se lever, de dire stop à un système qui profite toujours aux mêmes !

Non content d’avoir réprimé à tout-va les luttes sociales de ces dernières années, le gouvernement utilise le droit comme bon lui semble. Durant la crise de la Covid-19, les quasipleins pouvoirs ont été donnés aux forces de l’ordre pour faire régner la loi d’état d’urgence sanitaire. Au mépris des libertés, du droit de manifester, ils ont utilisé toutes sortes de méthodes pour amender ceux qu’ils jugeaient perturbateurs du bon fonctionnement de leur état d’urgence. Et cela s’est poursuivi après le déconfinement. Les contraventions ont continué à être dressées. Mais, fait nouveau, dans plusieurs villes de France comme Brest, Yonne, Foix, Millau et Alès, ces contraventions ont été effectuées sans aucun contrôle d’identité et envoyées directement aux personnes verbalisées. En effet, plusieurs habitants du bassin alésien ont reçu des contraventions de 135 € pour «rassemblement interdit sur la voie publique dans une circonscription territoriale où l’état d’urgence est déclaré », sans n’avoir jamais subi de contrôle d’identité ni le jour dit, ni au lieu-dit, en l’occurrence devant l’hôpital d’Alès le 04/06/2020.

Nous nous interrogeons donc sur ce nouveau pouvoir qu’auraient les forces de l’ordre de verbaliser des personnes sans même avoir vérifié leur identité. Et comment procèdent-ils ? L’utilisation des caméras de vidéo-surveillance est-elle détournée à des fins répressives ? Les gens sont-ils fichés ?

Et tout cela dans une totale illégalité puisque les articles cités dans ces contraventions étaient abrogés avant la date de ladite infraction.

Nous attirons donc votre attention sur ces méthodes totalement arbitraires qui se généralisent. Lorsqu’un pouvoir utilise tous les moyens pour contraindre les libertés, on peut se demander si cette dérive n’est pas fascisante ; NOUS ACCULER POUR NOUS FAIRE TAIRE ! Mais il ne fait que renforcer l’idée que les luttes pour la justice sociale et la liberté sont plus que jamais nécessaires !!!

Pour un monde meilleur !

La défense collective GJ Cévennes-Garrigue