A la suite de l’ADA4, une liste des groupes de défenses collectives, antirep et legalteam avait été commencée. Nous la renvoyons mise à jour. Il s’agit dans leur grande majorité de groupes antirep Gilet Jaune mais pas seulement, cependant nous avons considéré qu’il était toujours important d’avoir le contact d’un groupe antirépression lorsque l’on bouge en action dans une autre ville.
Nous ne garantissons pas le soutien qui pourrait être obtenu (les groupes avec lesquels nous travaillons sont plutôt dans les contacts).
Si vous désirez apparaître dans cette liste, n’hésitez pas à nous contacter sur defcolgj@riseup.net.-
Le mouvement GJ continue et…la répression aussi. Ce n’est pas un scoop ni une nouveauté, en tant que défense collective nous nous confrontons quotidiennement à la justice de classe.
Cependant, en tant que défense collective, nous essayons de développer des outils pour continuer la lutte et pour que notre rage ne soit pas muselée…
Le but n’est pas ici de « jeter du discrédit sur une décision de justice » (nous avons appris ce week-end qu’on peut finir en garde-à-vue pour ça, comme c’est arrivé à trois camarades devant le palais de « justice » de Nîmes !), mais d’en tirer quelques réflexions utiles…
En tant que défense collective, ça nous intéresse pas de définir les responsabilités individuelles et encore moins de classifier les manifestants entre gentils et méchants. Les actions au sein de la lutte sont celles d’un mouvement social collectif et c’est ça qui compte. Alors qu’on soit innocent ou coupable, ce n’est pas la question…
Du coup, on ne reviendra pas sur les faits qui ont conduit un gilet-jaune à se voir privé de sa liberté. Par contre, les moyens qui ont été utilisés pour appuyer le jugement méritent réflexion.
En effet, la personne inculpée a été jugée coupable sur la base…de son téléphone !
L’article, paru dans la presse nationale, dit que l’enquête s’est saisie de vidéos sur le téléphone du prévenu.
Celui-ci aurait filmé des engins explosifs artisanaux en forêt – dans un contexte totalement étranger aux faits. Des échanges personnels sur la passion pyrotechnique de l’accusé, trouvés sur le smartphone, auraient constitué la preuve majeure pour l’inculper….
Comme quoi, ce n’est pas du tout anodin de filmer ses occupations du dimanche…ou mieux, comme quoi c’est bien dangereux un téléphone.
En avoir conscience fait partie de la défense collective, car malheureusement, la répression du mouvement s’est gavée de fichiers numériques personnels pour inculper les gilets-jaunes.
Alors, voici quelques conseils pour éviter que nos données personnelles servent contre nous :
éviter d’aller en manif avec son téléphone→ c’est éviter que nos données personnelles tombent en de mauvaises mains !
Si toutefois on ne peut pas s’en séparer :
→ protéger son téléphone par le chiffrement (d’office sur les Android à partir de la version 9 et pour Apple) et des applis de sécurité ;
Si on partage des photos prises par le téléphone, penser à protéger notre vie privée en effaçant les métadonnées (avec l’application Scrambled Exif, par exemple) ;
être conscient qu’avoir un vieux téléphone (non smartphone) ne protège pas du bornage et de la triangulation (savoir où une personne se trouve), ni d’avoir facilement accès à la liste des appels/SMS reçus/envoyés (éventuellement de leurs contenus, en cas d’enquête et mise sous écoute).
C’est bien aussi de rappeler que toute donnée effacée ne l’est pas irrémédiablement (un peu comme si on effaçait une phrase écrite au crayon sur une feuille…ils restent pas mal de traces qui rendent possible de retrouver ce qu’il y avait marqué). Sur ordi comme sur téléphone, il y a des applications pour effacer définitivement les contenus (wipe pour GNU/Linux, Shredder pour PC et pour Android).
Le camarade accusé d’avoir incendié la voiture de la police municipale et placé en détention préventive à Villeneuve-les-Maguelones passe en procès au TGI de Montpellier, cependant, changement de programme : le rassemblement qui était prévu est annulé !
Rappelons que le procureur à réclamer de la prison ferme pour 27 des 32 inculpés. Soyons présents pour dire à la justice bourgeoise, aux policiers qui se sont portés partie civile que les GJ sont solidaires quelque soit les modes d’action et pour crier notre rage contre leur répression de classe !
Comme pour les inculpés de Narbonne, nous avions appelé à soutenir les inculpés de Bessan (financièrement et dans la rue). L’instruction sur l’incendie du péage de Bessan touche elle-aussi à sa fin. Le procès aura probablement lieu en février. Des rassemblements seront organisés. N’hésitez pas à nous contacter pour qu’on s’organise et pour du soutien.
La solidarité et le combat sont nos armes, soutenons nos camarades GJ de Bessan.
Rolland est en prison depuis plusieurs jours, il est en grève de la faim et a fait une grève de la soif pendant quelques jours.
Un comité de soutien s’est mis en place. Si nous ne partageons pas toutes les options de ce comité, nous soutenons évidemment de toutes nos forces le camarade GJ de Nîmes et nous relayerons les infos de ce comité.
Nous tenons juste à préciser que nous ne croyons absolument dans l’utilité des pétitions qui, à part donner des noms aux flics, ne pèsent pas lourds… Par ailleurs, nous proposons à tous de construire une défense collective avec Roland, c’est-à dire de préparer ensemble les dossiers, d’organiser des rassemblements, de travailler avec les avocats dans une perspective qui n’individualise pas l’affaire mais pose la question de la défense de Roland et de l’ensemble du mouvement.
Soutien total à Roland, soutien à tous les GJ inculpés, défendons nous, défendons le mouvement.
Le procès des inculpés du péage de Narbonne vient de se finir, le délibéré aura lieu le 7 janvier à 14h au tribunal de Narbonne. Un rassemblement est d’ors et déjà prévu ce jour-là.
En attendant, les condamnations vont être lourdes tant la justice veut en faire un exemple mais aussi en raison de la situation. L’incendie du péage a eu lieu au début du mouvement et personne n’était préparée à cela et encore moins à la répression qui allait suivre. Nombreux ont été ceux qui ont parlé en GAV, d’autres ont fait pire et ont parlé sur d’autres… Résultat : si la police avait peu d’éléments malgré toutes les caméras, drones et autres, les aveux et les témoignages sont lourds de conséquence. Si personne n’avait parlé en gav, probablement que beaucoup moins de monde aurait été incriminé et incarcéré. La situation étant ce qu’elle est, le risque de nouvelle incarcération est fort, pour 27 inculpés le procureur a réclamé de la prison ferme.
Un appel a été lancé à la solidarité dans la rue et financière. Des cagnottes ont été mises en place. Nous vous invitons à y participer à la hauteur de vos moyens. Il s’agira surtout d’aider les incarcérés à cantiner (envoyer des mandats) et si cela est possible à payer les avocats. Beaucoup ont fait des emprunts pour payer les milliers d’euros demandés par les avocats.